Art chinois de l’aménagement de l’espace

Le Feng Shui, qui signifie « vent », « eau », est une méthode ancestrale chinoise qui aide à concevoir l’agencement de son environnement pour y vivre en harmonie.

Maison à Montfort

Développé par une recherche pragmatique s’étendant sur quatre millénaires, le Feng Shui en architecture peut être mis en parallèle avec ce qu’est l’acupuncture pour la santé des personnes.

Son principe de base : l’endroit où une maison est bâtie a une influence sur le bien-être de ceux qui y vivent. Ce concept s’inscrit dans un cadre plus vaste qui englobe tous les aspects de l’existence.

Lors de la construction d’un bâtiment, le site, l’orientation par rapport aux points cardinaux, les formes, les matériaux et l’affectation des pièces comme l’agencement des meubles, concourent à l’harmonisation de l’ensemble dans le cadre naturel.

En Asie, le contrôle de l’énergie est à la base des médecines traditionnelles des arts martiaux et du Feng Shui. Cette énergie qui est appelée Ch’i en Chine, Ki au Japon, Prana en Inde, est appelée parfois « souffle » ou « force vitale » en occident.

Prendre conscience du courant d’énergie qui parcourt à la fois le corps humain et l’espace qui l’entoure permet d’agir sur son environnement de façon positive ou de le modifier pour en corriger les effets néfastes.

Le Feng Shui utilise les concepts du yin et du yang, qui sont les deux pôles du courant d’énergie qui unie les êtres humains à leur environnement.

Les concepts des Cinq Eléments et des Huit Directions affinent et nuancent cette approche.

Bien que les principes fondamentaux du Feng Shui s’enracinent dans le taoïsme, il n’est ni une religion, ni mystérieux, ni même magique. L’art du Feng Shui s’appuie sur le bon sens, l’observation et une pratique vieille de près de 4 000 ans.

Boussole Feng shui

Michèle : « Je m’interesse au Feng Shui de la boussole qui s’accorde bien à la conception biolimatique des bâtiments. Autodidacte, je ne prétends pas l’exercer en professionnelle. Nous pouvons par contre adapter nos projets aux recommandations d’un maître Feng Shui, comme le faisons avec les géobiologues de culture occidentale. »


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Formation

Ecole Spéciale d'Architecture à Paris : cours de Marc Vaye sur l'architecture solaire et bioclimatique. L’atelier de Marc Vaye participait dès 1979 au colloque interchercheurs sur le solaire à Collioure.

MARC VAYE architecture bioclimatique : voir  http://www.esa-paris.fr/Vaye-Marc.html et http://ateliermarcvaye.blogspot.fr/

La conception architecturale bioclimatique

Elle allie le vivant et le climat au sein de l'habitat. On l'appelle aussi le "solaire passif".
Tenant compte du mode de vie des personnes, le bioclimatisme optimise les ressources données par le contexte géographique, climat, ensoleillement, températures, vents, la pluviométrie, pour conserver au long de l'année un climat confortable à l'intérieur de l'habitat tout en minimisant les dépenses énergétiques. Le bioclimatisme est issu de l'architecture régionale, qui était basée sur le climat et les ressources locales. Il s'est développé à la fin des années 70, suite aux premiers chocs pétroliers et prend en compte toutes les recherches contemporaines sur les formes, les techniques et les matériaux.

Tourné vers le soleil pendant les mois d'hiver, l'habitat bioclimatique accumule le rayonnement dans des matériaux denses à forte inertie thermique. La chaleur est conservée grâce à une isolation renforcée.
A l'inverse, l'habitat se protège des surchauffes d'été en empêchant le soleil d'entrer aux heures chaudes. La fraîcheur est conservée grâce à l'inertie des mêmes matériaux denses.

Coupe - Maison bioclimatique

Dans nos bâtiments éco-construits, les parois sont "perspirantes" : une régulation hygrométrique passive se produit, permettant à la vapeur d'eau de circuler et pour l'essentiel, de s'échapper de l'habitat.

Nous donnons aussi une grande importance au choix d'une bonne ventilation, complément indispensable d'une forte isolation.

Tous mes projets tiennent compte des apports solaires et des conditions climatiques locales dans la construction, depuis les premiers projets sur l’Ile de la Réunion en milieu tropical et volcanique jusqu'aux réalisations bretonnes de ces dernières années, et les constructions BBC ou passives.

 

Projet de logements - Saint-Paul, Ile de le Réunion

Logements à Boucan-canot pour Alain Bocquée architecte, Saint-Paul, La Réunion

Aujourd’hui nous désirons aller plus loin et nous proposons une architecture « verte », bioclimatique, écologique et saine.

 

« Comparée à toutes les crises d'ordre social, politique ou économique, la crise environnementale est celle qui met directement en cause la survie de l'espèce humaine et affecte gravement la biodiversité de la planète.

Aujourd'hui, nous sommes à l'aube d'une révolution architecturale. Comment construire en harmonie avec la nature ? De même que les architectes du début du 20ème siècle ont révolutionné l'architecture en fonction des possibilités qu'offrait l'époque industrielle, nous devons ouvrir les voies d'une architecture environnementale et d'un design "vert" par une approche à la fois conceptuelle, philosophique et esthétique. » James Wines

 

 

Maison à la Vicomté sur Rance

Projet de maison bioclimatique (BBC) à la Vicomté sur Rance, Côtes d'Armor

 

Voir aussi mon ancien blog "Architecture verte"

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Michèle TURBIN - photoMichèle Turbin

Architecture bioclimatique et écologique

Dès mon entrée à l'Ecole Spéciale d'Architecture à Paris, j'ai suivi l'enseignement de Marc Vaye sur l'architecture solaire et bioclimatique. Son atelier participait en 1979 au séminaire interchercheurs sur le solaire à Collioure.

Avec un diplôme d'Architecte obtenu en 1983 à 22 ans, j'ai pu exercer ma profession de diverses manières, salariée, indépendante, en « free-lance » pour des confrères et avec Jérôme Turbin jusqu'en 1991. J'ai eu la chance de travailler sur les projets les plus variés allant de la maison individuelle au ministère des finances, en passant par une étude de centre de thalassothérapie, une salle de spectacle, de nombreux immeubles d'habitation, un salon de coiffure …

Une pause pour me consacrer à l'éducation de nos deux enfants, se termine en 1997 avec un passage à l'Université de Rennes 2,afin d'obtenir une licence d'Histoire de l'Art et Archéologie, options préhistoire, archéologie médiévale, architecture bretonne. Mes études d'histoire de l'art, non limitées géographiquement ni historiquement, se sont malgré tout portées en priorité sur la Bretagne, d'où je viens et où je vis, afin de mieux ressentir la genèse de ses formes particulières.

Installée à nouveau en libérale depuis 1999, mon expérience de maître d'œuvre s'est enrichie, ce qui me permet de proposer une conception de l'architecture qui passe par une écoute appronfondie des désirs des utilisateurs des lieux construits et une recherche en commun d'un meilleur équilibre vital par le respect des personnes, de l'environnement, de la vie.

 

Jérôme Turbin Jérôme Turbin, collaborateur

• Collaborateur de Michèle Turbin depuis sept 2007
• Expert construction MAAF et MMA de 2002 à 2007
• Architecte chef d'agence LeTrionnaire-Tassot (Rennes) de 1992 à 2002
• Architecte libéral jusqu'en 1992
• Instruction de permis de construire pour le service des Monuments Historiques à la Reunion (84-85)
• Diplôme architecte D.E.S.A. en 1983

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Atelier d’architecture verte :

Michèle TURBIN - photoMichèle Turbin, architecte DESA

Dès mon entrée à l’Ecole Spéciale d’Architecture à Paris, j’ai suivi l’enseignement de Marc Vaye sur l’architecture solaire et bioclimatique. Son atelier participait en 1979 au séminaire interchercheurs sur le solaire à Collioure.

Avec un diplôme d’Architecte obtenu en 1983 à 22 ans, j’ai pu exercer ma profession de diverses manières, salariée, indépendante, en « free-lance » pour des confrères et avec Jérôme Turbin jusqu’en 1991. J’ai eu la chance de travailler sur les projets les plus variés allant de la maison individuelle au ministère des finances, en passant par une étude de centre de thalassothérapie, une salle de spectacle, de nombreux immeubles d’habitation, un salon de coiffure …

Une pause pour me consacrer à l’éducation de nos deux enfants, se termine en 1997 avec un passage à l’Université de Rennes 2,afin d’obtenir une licence d’Histoire de l’Art et Archéologie, options préhistoire, archéologie médiévale, architecture bretonne. Mes études d’histoire de l’art, non limitées géographiquement ni historiquement, se sont malgré tout portées en priorité sur la Bretagne, d’où je viens et où je vis, afin de mieux ressentir la genèse de ses formes particulières.

Installée à nouveau en libérale depuis 1999, mon expérience de maître d’œuvre s’est enrichie, ce qui me permet de proposer une conception de l’architecture qui passe par une écoute appronfondie des désirs des utilisateurs des lieux construits et une recherche en commun d’un meilleur équilibre vital par le respect des personnes, de l’environnement, de la vie.

Jérôme Turbin Jérôme Turbin, collaborateur

• Collaborateur de Michèle Turbin depuis sept 2007
• Expert construction MAAF et MMA de 2002 à 2007
• Architecte chef d’agence LeTrionnaire-Tassot (Rennes) de 1992 à 2002
• Architecte libéral jusqu’en 1992
• Instruction de permis de construire pour le service des Monuments Historiques à la Reunion (84-85)
• Diplôme architecte D.E.S.A. en 1983

Architecture

Notre atelier propose une « architecture verte », à la fois bioclimatique, écologique et saine.

Bioclimatique

Nous utilisons de façon rationnelle les ressources énergétiques en faisant une bonne place aux énergies renouvelables. L’accent est mis sur le solaire passif. L’habitat crée son propre climat intérieur, frais en été il devient tout entier un capteur solaire en hiver, grâce à une isolation renforcée, une grande inertie thermique et des protections solaires estivales, claustras, pergolas et végétalisation.

Ecologique

Nous choisissons des matériaux écologiques et durables, depuis leur production jusqu’à leur mise en œuvre et leur entretien tout au long de la vie de l’habitat, considéré lui-même dans son environnement. L’habitat écologique améliore la qualité de vie et encourage à une sobriété heureuse, selon l’idée de Pierre Rabhi.

Saine

Il s’agit de réaliser un habitat sain dont les parois, considérées comme la troisième peau de l’habitant, régulent l’hygrométrie de l’air ambiant. Un habitat excluant les matériaux toxiques tant à la fabrication qu’à la pose, comme à l’utilisation et au recyclage. Nous donnons aussi une grande importance au choix d’une bonne ventilation, complément indispensable d’une forte isolation.

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Publié le 3 septembre 2010 dans le webzine éco-breton(ne)s
Une réalisation à Treffendel (35): une maison BBC (basse consommation) en chantier cet hiver © Turbin

Michèle Turbin a ouvert son cabinet d’architecture il y a maintenant 11 ans, à Treffendel (35), petite commune rurale située non loin de la Forêt de Brocéliande. Avec son mari Jérôme, architecte également, qui l’a rejoint il y a trois ans au sein de son agence, elle travaille sur la conception de bâtiments suivant les principes du « bioclimatisme ». « Il s’agit de prendre en compte, dans la construction, des paramètres précis, tels que le climat local ou l’ensoleillement du territoire », explique-t-elle, « c’est en quelque sorte du « bon sens paysan », remis au goût du jour, avec des études thermiques plus approfondies ». Un savoir-faire qu’elle a étudié durant ses études d’architecture à Paris, à la fin des années 70. « Cela fait maintenant 30 ans que je suis sensibilisée à la préservation de l’environnement », raconte Michèle Turbin.

Une démarche globale « verte »

Un engagement qui lui tient à coeur, et qui l’a incitée à aller encore plus loin dans sa démarche d’architecte. Michèle Turbin ne se contente pas de travailler sur les performances énergétiques de bâtiments privés ou publics, mais repense la conception architecturale dans une démarche plus globale, avec notamment l’utilisation de matériaux écologiques. C’est ce qu’elle appelle « l’architecture verte ». « Ce concept a été inventé par un architecte américain, James Wines. L’objectif est de créer un habitat écologique, sain et bioclimatique, à la fois pour les habitants et les acteurs de la construction », précise-t-elle. L’utilisation de produits naturels et locaux, dans la mesure du possible sont encouragés, et les habitants s’engagent à adopter un mode de vie respectueux de l’environnement. « Tout ceci me semble évident », déclare Michèle Turbin, « je suis convaincue qu’il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine. Il en va de la survie de l’espèce humaine! Il y a un véritable ultimatum climatique qui arrive, il faut donc agir ».

Réfléchir à l’éco-bilan des matériaux

Le travail de sensibilisation est également important pour l’architecte de Treffendel. C’est un élément essentiel dans son travail d’architecture « verte ». Elle et son mari n’hésitent pas, sur les chantiers où ils interviennent, à sensibiliser les entreprises, artisans et fournisseurs à l’utilisation de matériaux plus écologiques: « nous réalisons un gros travail d’accompagnement pédagogique », affirme Michèle Turbin, « notre démarche va au delà du simple travail de construction. On essaie d’amener les acteurs des chantiers à se pencher sur l’éco-bilan, ou « bilan carbone » des matériaux de construction, à prendre en compte les conditions d’extraction, mise en oeuvre, et recyclage des produits, et à penser aux risques pour la santé de certaines matières à base de produits toxiques », explique-t-elle. Le coté « local » des matériaux est aussi important pour l’architecte bretonne, qui réfléchit à l’utilisation de nouveaux produits: « au lieu d’utiliser des ardoises, qui viennent maintenant de Chine ou du Canada et dont le prix du transport à un impact écologique et économique, on pourrait recréer des briqueteries comme il en existait auparavant sur le territoire breton, et utiliser ainsi l’argile qu’on trouve ici pour créer des tuiles de terre cuite pour la couverture des bâtiments! ».

Sortir de la caricature

Si la vie professionnelle de Michèle Turbin semble donc marquée par un fort engagement en faveur de l’environnement, sa vie personnelle l’est tout autant. « Avec mon mari, nous limitons nos déplacements sur les chantiers, ou alors nous les regroupons sur une journée, et nous travaillons de notre domicile. Nous privilégions le bio pour notre consommation alimentaire, et nous nous habillons en coton bio équitable! », détaille-t-elle. Le couple fait également parti de plusieurs associations environnementalistes et locales. Et quand on parle à Michèle de ces collègues architectes et des perspectives pour le bioclimatisme, elle déclare souhaiter « qu’un maximum de professionnels de l’architecture se lancent dans l’aventure! Il suffit d’utiliser son bon sens et de se renseigner, se former n’est pas compliqué à l’heure d’aujourd’hui, qu’on soit jeune en cours de cursus ou ancien installé depuis des années! Et il faut également sortir de la caricature, l’architecture écologique, ce n’est pas que de l’exposition de bâtiments au sud! ».

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